Il a inspiré Godard, Leconte et Costa-Gavras. Quarante ans après “ L’aventure c’est l’aventure ”, Johnny Hallyday retrouve l’objectif de Claude Lelouch. Une fois n'est pas coutume : Johnny Hallyday arrive seul, sans son fidèle garde du corps, au « Club 13 », immeuble de l'avenue Foch où sont installés les salles de projection, les bureaux et le restaurant de Claude Lelouch . Avant et après le déjeuner organisé en l'honneur de Salaud, on t'aime le quarante-deuxième long-métrage du réalisateur d' Un homme et une femme, l'idole des jeunes, tout de noir vêtu, reste accoudé au bar, un peu à l'écart. Il enchaîne les verres d'eau minérale et les cigarettes brunes. Gentil tendance effacé, il semble traîner une éternelle fatigue et une certaine résignation : Johnny sait qu'il ne s'appartient pas totalement et accepte volontiers photos, autographes, voire de chanter Gabrielleau téléphone d'une fan. Au cœur de l'entretien, il se fait passionné, attentif et plein d'humour. Vous interprétez un homme absent qui s'est peu occupé de ses filles, c'est vraiment un rôle de composition ? « C'est vrai que moi aussi j'ai eu deux enfants, des divorces, j'étais toujours sur les routes et donc moins présent que je l'aurais voulu… Ce qui ne veut pas dire que je ne m'en occupais pas ! Avec les petites, c'est différent : je suis moins en tournée qu'avant, je peux les voir grandir. David et Laura vivaient davantage chez ces femmes formidables que sont leurs mamans, je ne les voyais qu'un week-end sur deux. » C'était agréable de donner la réplique à Sandrine Bonnaire pour la première fois ? « Il fallait bien qu'il y ait une jolie fille(il rit).Vous savez que, comme Claude aime déstabiliser, il ne m'a pas prévenu que Sandrine allait m'embrasser pour une scène. Cela dit, j'étais très content ! C'est là qu'on se dit que c'est un métier formidable ! Je n'aurais jamais osé l'embrasser dans la vie et c'est elle qui le fait ! » ÉCOUTER. Sandrine Bonnaire, Johnny, Eddy et elle